Le spining

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garoundea
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Le spining

Message par garoundea »

Communication de l'élevage Garoundea à propos du spinning afin d'essayer de mettre cette pathologie en corrélation avec des facteurs quantifiables.



Actuellement circule une information de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon selon laquelle une étude sur le Spinning chez le Bull terrier serait en cours. Lien vers l'ENVL

Il y aurait depuis un an une « recrudescence » de Spinning d’après l’ENVL, qui comme chacun sait n’est pas une maladie à prendre à la légère. A ce sujet relire la communication de C. ARPAILLANGE QUE_FAIRE_DES_CHIENS_TOURNEURS

Cette information a été relayée sur le site de l’association multi-races le FABAS, à la demande de son président E.Tasse.

Le contenu de cette information présentant un caractère alarmiste, il nous a semblé important de nous rapprocher des personnes menant cette étude afin de pouvoir poser des questions pertinentes et d’en espérer des réponses.

Il va sans dire que les affirmations contenues dans la présentation de l’annonce portant sur cette étude, telles que : "recrudescence ", "La forme de « Spinning » observée chez les Bull Terrier est aujourd'hui très préoccupante de part le nombre de chien qu'elle concerne et la gravité des formes que l'on peut rencontrer (certaine menant à des demandes d'euthanasie)" en parlant de cette maladie, représenterait pour nous éleveurs et propriétaires de Bull une information préoccupante dans la mesure où des études sérieuses et avérées viendraient les conforter.

Actuellement il n’y a pas d’études réalisées sur le sujet en France, laissant ainsi la porte ouverte à toutes les interprétations et communications et nous serions vivement intéressés si des études venaient à être établies car nous pourrions ainsi les mettre ne perspective avec les nôtres.

Ayant effectué un rapide sondage dans l’AFAEBT ainsi qu’autour de nous chez des personnes ayant fait naître, ou étant tout simplement propriétaires de Bull Terrier, force est de constater que de ce coté là, quand les chiots sont correctement élevés, sélectionnés, qu’une information sur l’éducation existe de la part du naisseur vers le propriétaire, nous ne constatons pas ou très peu de cas de Spinning.

Nous vivons auprès de nos bulls depuis des années, éleveurs et propriétaires de Bull, et si nous avions constaté des cas probants, nous serions les premiers à les signaler , mais ce n’est pas actuellement le cas.

C'est pour cela qu'il nous semble que nos observations ainsi que nos informations, méritent tout autant l’attention que ceux qui partant de postulat, veulent nous faire croire à un développement inquiétant de cette maladie.

Certes cette maladie existe bien chez le Bull Terrier, tout comme potentiellement dans plus de 300 autres, qu’en aucun cas nous n’en contestons sa réalité. Nous fûmes d’ailleurs parmi les premiers en France à en parler . Avril 2007

Depuis nos échanges avec les responsables de cette étude, et alors que nous relevions le caractère pour le moins inadapté des études Américaines consacrées au Spinning et transposables vers la France, en joignant pour exemple, le lien sur le dossier réalisé à propos de la surdité ainsi que l’absence totale d’études en France sur ce sujet, le site de l’ENVL s’est enrichi du lien vers le club Américain du Bull Terrier et de ses études sur cette maladie.

En conclusion

L’impression que l’on ressent aujourd’hui, c’est que la gestion cynotechnique du Bull Terrier s’effectue de plus en plus à travers des effets d’annonces.

« Il y aurait 20% voire plus de Bull Terrier blancs sourds » communication du FABAS sur aucun fondement.
"Nous constatons une recrudescence de cas depuis un an", ""La forme de « Spinning » observée chez les Bull Terrier est aujourd'hui très préoccupante de part le nombre de chien qu'elle concerne et la gravité des formes que l'on peut rencontrer (certaine menant à des demandes d'euthanasie)" en parlant du Spinning alors que dans le même temps l'ENVL est dans l'incapacité à fournir des données.

Si ces effets d’annonces sont volontairement effectués pour tenter de mobiliser autour de ces maladies, il est à craindre que le remède soit pire que le mal en faisant abstraction des acteurs pouvant fournir le matériau indispensable à des études et statistiques fiables, les éleveurs, d’une part et d’autre part en faisant en sorte de désintéresser et détourner les amateurs de Bull Terriers de cette race.

Au delà de cet aspect cynotechnique , il semble plus prosaïquement se poser à nouveau le problème d’un club de race dont la gestion ne serait pas dédiée à la seule race du Bull Terrier, et dont les responsables auraient des compétences pour le moins discutables, alors qu’à l’inverse dans une structure consacrée au Bull Terrier uniquement avec des personnes d’expérience directement impliquées, l’on verrait la gestion administrative centraliser les problèmes rencontrés dans la race , en faire un état des lieux, graduer leur importance pour ensuite en appeler aux ENV ou aux cynotechniciens afin d’en étudier de manière scientifique ses implications et les réponses à apporter.

En lieu et place de quoi le traitement des problèmes dans notre race, par ceux-là même qui sont en charge de sa gestion, par manque de compétences, de compréhensions, un manque flagrant de confiance que leur porte les éleveurs, est « externalisé » vers des structures qui viennent nous expliquer que nos chiens sont atteints de maladies graves, sans pour autant nous apporter de données précises, à charge pour nous de le faire sans doute ?.

Dans ce cas il semble bien qu’il y ait une structure « en trop ».

Soit l’ENV, dont on ne peut pas discuter les capacités et les compétences à étudier les problèmes dans le monde canin, soit la gestion administrative du Bull Terrier qui là semble effectivement manquer gravement de clairvoyance et de connaissances .

Pour mémoire, autant on demande beaucoup aux éleveurs les rendant quasiment responsables de tout, autant on ne demande rien à ceux désirant s’investir dans la gestion administrative de races canines. C’est ainsi que nous nous retrouvons devant ce paradoxe qu’une personne sans pratique, sans connaissances précises peut postuler à un poste dans la commission d’élevage en charge d’une race et être intégré.

Voici les résumés des échanges que nous avons eu avec l’ENVL, Mmes Dr Catherine Escriou Neurologie et troubles du comportement, Sophie Renier, étudiante vétérinaire en Thèse en charge de études sur le Spinnings, ainsi que Mme S.Joly membre de la commission d’élevage de l’association multi-races- le FABAS, éleveuse de Bull Terriers miniatures sous l’affixe d’Hyspahan.

L’ENVL communique :

« Nous avons ouvert cette page Internet afin de faire connaître un peu plus cette maladie neurologique qui semble se développer dans la population canine, avec une recrudescence des cas notamment dans les races de Bull Terrier et Bull Terrier miniature. Nous voulons créer un espace d’information qui permet d’apporter des réponses aux interrogations et soucis que peut poser cette affection chez un certain nombre de propriétaires ».
Elevage Garoundea pour la communication et l'information de l'AFAEBT:

" Eleveur depuis un peu plus de 10 ans, je n’ai eu à connaître ce cas que par deux fois, et sans pour autant nier cette maladie ni le bien fondé de cette étude ou d’autres d’ailleurs, je ne peux que réagir devant cette communication alarmiste.
C’est pour cela que je me suis autorisé à poser certaines questions découlant de ces affirmations."

Questions

Vous notez notamment : « une recrudescence des cas notamment dans les races de Bull Terrier et Bull Terrier miniature. »

Cela présuppose que cette maladie ai déjà été étudiée et que des statistiques aient été établies. Pouvez-vous me communiquer quelles sont ces statistiques dans le cas ou vous et vos services les auriez établies.

Si cela n’est pas le cas pouvez-vous me diriger vers les personnes et/ou les services concernés ?.
Pouvez-vous ,à partir de ces chiffres, si vous en disposez, me donner une idée voir un ordre de grandeur de cette recrudescence constatée ?.

Réponse de Sophie Renier de l’ENVL :
Vous vous étonnez que nous parlions d’ « une recrudescence des cas chez le Bull Terrier » et nous demandez des chiffres, il se trouve que nous nous fondons sur nos propres observations cliniques ainsi que sur celles de nos confrères et consœurs.
En particulier, depuis 1 an, le Dr vét. Escriou (spécialisée en neurologie et comportement, enseignante à l’ENVL) est de plus en plus sollicitée par les propriétaires de Bull Terrier standard et miniature ou par des vétérinaires en bute avec ce problème.
Devant la détresse des propriétaires et les difficultés de traitement, nous avons mis en place cette étude afin de mieux connaître la maladie pour mieux la traiter et également tenter de déterminer son mode de transmission ainsi que son support génétique pour essaier de la prévenir. Nous ne disposons pas aujourd’hui de données précises sur la réelle prévalence ou incidence de la maladie et notre étude permettra sans doute de mieux l’apprécier.
Quoiqu’il en soit les études génétiques sur d’autres races et d’autres maladies ont montré que si l’on ne faisait que supprimer de la reproduction les animaux malades, le nombre de cas continuait à augmenter, il est donc capital face à cette maladie génétique de disposer de moyens de dépistages des animaux porteurs.
A la suite de cet échange fort instructif, le Dr vétérinaire C. ESCRIOU m’a contacté pour me préciser :
Nous ne communiquons pas de manière alarmiste mais constatons simplement une recrudescence de cas depuis 1 an alors que la maladie est connue depuis longtemps.
C’est justement pour éviter d’atteindre un très forts taux de prévalence de la maladie qu’il faut s‘en occuper, encore une fois, même avec les meilleures pratiques d’élevage, tant que l’on ne dispose pas de test de dépistage on ne peut éradiquer une maladie et elle ne va faire que s’amplifier.
Notre étude n’a pas pour but de nuire à la race auprès du grand public mais bien au contraire de contribuer à montrer en collaboration étroite avec les éleveurs que c’est une race qui se donne les moyens d’offrir le plus de garanties aux futurs acquéreurs. Chaque race à ses maladies génétiques, c’est inhérent à la notion de races.
Et pour conclure voici ma réponse laissée sans suite…

Je veux bien participer à toutes les maladies existantes, je suis prêt à
« éradiquer » , ou aider à le faire, ces mêmes maladies, mais dans la mesure ou vous ne nous dites pas quel est le nombre de cas constatés, les études sur lesquelles vous vous appuyez, je suis en droit de considérer votre information comme incomplète et «alarmiste ».
Je constate que vous ne répondez pas à mes questions qui pourtant sont très précises, cela est bien dommage car vous-même praticienne écrivez que vous constatez une recrudescence de cette maladie au contact de personnes venant vous solliciter. Donc vous devez pouvoir nous en préciser les cas.

Donc avec mes questions précédentes, je rajouterai celle-ci :

Vos Bull Terriers en consultations, ont-ils des pedigrees ?.

Comment pouvez-vous affirmer que cette maladie « ne va faire que s’amplifier » ? sur quelles études, quelles statistiques ?.

Nous laisserons la conclusion de ce sujet à Mme S.Joly de l’élevage d’hyspahan , membre de la commission d’élevage Bull Terrier miniature au sein de l’association multi-races le FABAS, en la citant.

Ici et là
bullies-d'yspahan a écrit:
C'est bien que vous témoigniez de votre vécu face à cette maladie car il y a encore des inconditionnels qui sont septiques et pensent que c'est une maladie rare qui n'atteint que les bull terriers non LOF ...

Certains envoient mème des romans fleuves à Mme Escriou ( sic ) ...
Bref cette maladie dérange certains éleveurs ...

Dis toi que les recherches ont bien avancé , que nous avons les fonds et donc que le spinning va être vaincu ... pour que plus jamais aucun maitre ni aucun bull terrier ne vivent une telle horreur !
Tout un chacun pourra se faire un idée sur la pertinence de la communication de Mme joly, de ses conclusions pour le moins hâtives concernant la recherche même de cette maladie, ses réflexions à l’égard des personnes désireuses d’informations sur le sujet , et surtout de son optimisme à bientôt "vraincre" une maladie génétique dans une race canine.
Pour son information, elle pourra tout au plus "vaincre" cette maladie en décimant cette race, rien de plus rien de moins.


Informations parues dans le CI des 23/29-09-2010

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Cette étude basée sur la recherche des troubles comportementaux et utilisant les chiens est intéressante à plus d’un titre.

On peut lire : « Or, après deux cent ans de sélection, les différentes races de chiens possèdent chacune une série de comportements propres et leurs génomes permettent de repérer assez facilement les gènes responsables. »
Et l’article d’énumérer une liste de races canines dont les pathologies sont étudiées.

On peut donc en conclure que d’une part il est fait état de races canines donc par définition identifiables, et d’autre part de sélection portant sur les génomes de ces mêmes races.
Dans un tel cadre il est clair que seule une population canine clairement identifiée dont la reproduction est contrôlée, c’est à dire en amont comme en aval, avec les descendances et ascendances peut apporter une garantie de sérieux dans les résultats issus de ces études.

Ce genre d’étude logiquement ne peut donc pas être réalisée avec des populations issues de croisements canins qui par principe ne présentent aucun suivit dans le temps ainsi qu’une traçabilité génomique cohérente, et qui n’a aucun intérêt dans la mesure ( cela en considérant les conclusions des chercheurs) ou à chaque race peut correspondre une pathologie différente des autres. Cqfd

© Garoundea-little Big Man
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